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Voici quelques réponses :
Certaines personnes sont réticentes à l’idée de se relaxer au travail, en se disant se relaxer prend nécessairement beaucoup de temps, qui est ainsi « perdu », ce qui fait prendre du retard dans le travail.
En vérité, pour les activités complexes, c’est le calme qui conduit à une meilleure performance. La relaxation améliore la vigilance, la motivation et l’efficacité, cela permet en fait de gagner du temps.
En plus, il n’est pas obligatoire de s’arrêter pour se relaxer. Des méthodes rapides de relaxation peuvent être pratiqués même en situation de travail (en réunion, au bureau, partout).
Se relaxer est une fonction naturelle, vitale, qu’il convient d’activer régulièrement pour mieux vivre.
Le système nerveux autonome de notre corps a deux sous-systèmes :
Le corps enclenche soit l’un, soit l’autre de ces deux systèmes. Pour désactiver un, il faut activer l’autre.
Pour activer volontairement le système parasympathique et réduire les réactions excessives de stress, nous pouvons agir sur la respiration, la détente musculaire et l’attention de notre esprit.
Dans ce qui suit, nous allons décrire une méthode de relaxation rapide, sur une minute. Il s’agit d’une manœuvre vagale, qui stimule le parasympathique et ralentit les fonctions internes de l’organisme.
Enclencher la relaxation par deux expirations lentes, non-forcées. Voici comment faire :
Ne pas s’attendre à un effet très rapide et évident, comme dans la réaction de stress, la détente est toujours progressive. Sauf dans le cas d’un malaise vagal, mais ce n’est pas l’effet recherché ici.
Ne faire qu’un seul exercice de 2 expirations à la fois, ne pas les enchaîner directement, pour éviter de commencer à forcer ou à manquer d’air, ce qui produirait l’effet contraire. Si répétition, séparer bien les exercices, d’au moins 30 secondes d’intervalle. Ne pas en faire trop, car cela impliquerait de forcer, ce qui est le contraire de la détente.
Faire cet exercice de manière régulière dans la journée (ex. entre deux tâches, en réunion, toutes les heures – se mettre un pense-bête) ou lors d’un événement stressant.
Pour plus d’efficacité, après avoir acquis un peu d’expérience, on peut rajouter d’autres composants.
Approfondir la relaxation en respirant doucement
Centrer son attention au niveau de la poitrine, se focaliser sur la respiration
Percevoir les sensations dans la poitrine lors de l’inspiration et l’expiration
Respirer doucement, essayer de faire le moins d’effort possible
Détendre les muscles inutilement tendus (relaxation différentielle)
Passer rapidement en revue tous les groupes musculaires du corps, à la recherche de muscles inutilement tendus pour maintenir la position du corps
S’il y en a, donner-leur l’ordre de se détendre, si possible, et passer au groupe musculaire suivant
Adjoindre un focus sur un ressenti positif
En maintenant la respiration douce, rechercher si une sensation agréable apparaît quelque part dans le corps (détente, chaleur, bien-être)
Se focaliser alors sur cette sensation pendant 10-20 secondes, essayer de l’amplifier
Continuer avec l’évocation mentale d’une émotion positive, comme celle associée à une personne aimée, à un endroit ou à une situation particulièrement agréable, qui a généré un état général de calme et de bien-être
Le fait de ressentir une émotion positive réduit encore plus la réaction de stress.
L’efficacité de la relaxation est meilleure si on n’attend pas d’être épuisé avant de se reposer et renouveler son énergie. Il est ainsi utile de réaliser plusieurs cycles de relaxation rapide au cours de la journée de travail, pendant la matinée et autant l’après-midi, avant ou après un moment ou une tâche plus difficile.